Les fabricants utilisent – et contaminent – d’immenses quantités d’eau. Chaque année, les entreprises nord-américaines, notamment celles des industries pharmaceutique et chimique, déboursent au moins 30 milliards de dollars pour nettoyer leurs eaux résiduaires.
Cependant, la règlementation laxiste permet souvent qu’une portion de ces eaux soit simplement déversée dans les égouts pour que la municipalité s’en charge, et ce, même si cette dernière ne possède pas le système de traitement nécessaire pour éliminer les produits chimiques des eaux. Or, de plus en plus d’études montrent qu’il existe un lien entre ces déversements et la présence accrue de bactéries résistantes aux antimicrobiens dans nos écosystèmes aquatiques.
C’est là qu’entre en jeu Axine Water Technologies, une entreprise de Colombie-Britannique qui met à profit sa novatrice technologie d’oxydation électrochimique pour détruire les substances toxiques polluantes qui se retrouvent dans les eaux résiduaires industrielles. Le format modulaire prêt à l’emploi de cette technologie propre constitue une réelle avancée et facilite l’intégration aux usines existantes.
Par ailleurs, avec la solution d’Axine, le traitement des eaux résiduaires se fait sur place : les propriétaires d’usines réalisent donc des économies considérables. Et puisque le traitement se fait sans produit chimique et avec moins de sous-produits chimiques, c’est moins dommageable pour l’environnement. Actuellement, les pratiques exemplaires de l’industrie prévoient le transport des substances liquides vers une installation spéciale et leur destruction à l’aide de combustibles fossiles – un processus qui pèse lourd sur l’environnement et le budget.
Avant de percer un marché mondial de plusieurs milliards de dollars, Axine a dû franchir bien des étapes.
Tout a commencé, comme c’est souvent le cas, dans un sous-sol. Ensuite, pour réussir à transformer des recherches préliminaires en produit concret, il a fallu des gestionnaires chevronnés, des investisseurs d’expérience et une équipe technologique hautement talentueuse. Il a aussi fallu l’appui de diverses sources gouvernementales, comme le Programme d’aide à la recherche industrielle, Technologies du développement durable Canada, Diversification de l’économie de l’Ouest Canada et le BC Innovation Council.
Et aujourd’hui, tout ce travail porte ses fruits. En 2019, Axine a été une fois de plus nommée au palmarès Global Cleantech 100, qui met en vedette les entreprises les mieux placées pour relever les défis de demain en matière de technologies propres. Le même mois, elle a conclu avec le chef de file dans la fabrication de médicaments du Nord-Est américain une entente pluriannuelle pour le traitement de ses eaux résiduaires.
Donc, à retenir : utiliser une technologie bien d’ici pour assurer la propreté de nos cours d’eau, ce n’est pas juste bon pour l’environnement; ce l’est aussi pour le portefeuille.
Découvrez d'autres exemples ici et suivez @smartprosperity pour rejoindre la conversation des #EcoEntrepreneurs.
