À peu près les deux tiers de l’énergie consommée au Canada pour chauffer les logements ont comme source le gaz naturel ou le propane. Tout un défi pour les ménages qui cherchent à réduire leur empreinte carbone sans se ruiner.
Parmi les solutions écologiques : la thermopompe à air. Elle fonctionne un peu comme le très efficace système de climatisation centrale, mais contrairement à ce dernier, peut fonctionner à l’inverse, c’est-à-dire utiliser la chaleur de l’air hivernal pour chauffer l’eau et l’espace habitable. De plus, elle consomme considérablement moins d’énergie que le générateur d’air chaud et le système par plinthes.
Plus populaire dans les pays chauds, cette solution s’avère moins efficace lorsque le mercure passe sous -15 degrés. Par conséquent, dans les pays froids, les propriétaires de thermopompe à air doivent s’équiper d’un système de chauffage d’appoint.
Voilà le problème que Stash Energy, une entreprise de Fredericton, cherche à régler. Sa thermopompe Stash M1 emmagasine l’énergie dans une solution saline pour la transformer en chaleur par temps froid. Elle est aussi programmée pour s’approvisionner en électricité en dehors des heures de pointe, ce qui permet à son utilisateur de faire des économies et élimine le besoin d’un dispendieux système d’appoint alimenté par les combustibles fossiles.
En effet, les économies en argent et la réduction des émissions passent non seulement par la capacité d’emmagasiner l’électricité, mais aussi par la diminution de la consommation pendant la période de pointe. Cela s’explique par le fait que, lorsque la demande atteint un certain seuil, l’électricité provient bien souvent d’une centrale coûteuse et alimentée aux combustibles fossiles. Cette capacité d’emmagasiner peut aussi servir à mieux intégrer au réseau l’électricité de sources renouvelables, ce qui vient compenser la variabilité des énergies solaire et éolienne.
Dans le cadre de projets pilotes, Stash Energy travaille avec les fournisseurs de divers services publics pour mettre ses systèmes à l’essai dans les Maritimes et en Ontario. Les résultats préliminaires indiquent que les clients voient leurs dépenses mensuelles baisser : jusqu’à 70 % pour ceux qui utilisaient un système par plinthes; 54 % pour ceux qui chauffaient au mazout; et 29 % pour ceux qui utilisaient une thermopompe traditionnelle. L’entreprise a obtenu de l’aide pour percer des marchés à l’international, en participant au programme Accélérateurs technologiques canadiens du gouvernement fédéral, au Colorado, et a accompagné de jeunes éco-entreprises canadiennes à l’étranger, en mission commerciale.
Étant donné que la famille canadienne moyenne alloue 3 % de son revenu total à l’électricité, au gaz naturel et au mazout de chauffage, on est devant une solution rêvée : utiliser une technologie bien d’ici pour économiser et protéger l’environnement.
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