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Au Canada, de plus en plus de gens tiennent compte de l’empreinte environnementale de leur alimentation : les lundis sans viande connaissent une popularité grandissante ; les flexitariens cherchent à manger moins de viande ; et le végétalisme gagne du terrain. Le poisson est appelé à jouer un rôle clé dans ce changement des habitudes alimentaires, car c’est une source de protéines plus durable. Récemment, le World Resources Institute a d’ailleurs classé le poisson parmi les sources de protéines à faible empreinte carbone sur son célèbre tableau de pointage.

Les produits de la mer représentent déjà 17 % des sources protéiques consommées à l’échelle mondiale ; par personne, la demande a doublé depuis les années 1960. Causant une surpêche planétaire et exacerbée par le réchauffement océanique, cette demande croissante a propulsé l’avènement de l’aquaculture, ou pisciculture, au cours des 50 dernières années. Aujourd’hui, l’aquaculture répond à plus de 50 % de la demande mondiale de produits de la mer et représente 16 % de la production canadienne de poissons et de fruits de mer.

Il faut maintenant trouver comment rendre cette forme de culture durable, en utilisant le moins d’énergie et de ressources possible — et c’est là qu’entrent en jeu les entreprises canadiennes comme XpertSea.

Contrairement à ce qui s’opère du côté de l’agriculture, l’aquaculture a mis du temps à adopter une technologie nouvelle qui améliore l’efficience opérationnelle. D’après XpertSea, le dénombrement des poissons, la mesure de leur taille et l’examen de leur santé se font habituellement à la main, et l’enregistrement des données n’a pas encore pris le virage numérique. Par conséquent, le taux de mortalité des poissons est plus élevé, tout comme le gaspillage d’aliments et d’autres ressources.

Utilisée dans plus de 400 installations aux quatre coins du monde, la technologie de XpertSea automatise une bonne partie du processus à l’aide d’un « seau intelligent », le XperCount. Grâce à des capteurs, à une technologie de vision par ordinateur et à l’intelligence artificielle, l’entreprise est capable de compter les poissons et de vérifier leur taille et leur état de santé avec plus de précision et d’efficience.

S’ensuit une meilleure gestion des éclosions de maladies, du nourrissage et du contrôle de la qualité de l’eau, ce qui permet aux producteurs, au fil du temps, d’établir des algorithmes de gestion agricole plus précis au moyen des mégadonnées. Par exemple, un élevage de crevettes moyen affiche un taux de survie de 50 % — mais avec XperCount ce chiffre peut grimper à 80 %. Grâce à son taux d’exactitude de 95 %, XpertSea peut aussi contribuer à réduire les maladies causées par le gavage systématique de même que le gaspillage alimentaire.

Récemment, l’entreprise a amassé 10 millions de dollars en capital de risque pour peaufiner sa technologie et en élargir la portée à d’autres espèces. Cela dit, les meilleurs résultats ont été obtenus dans les couvoirs de poissons et de crevettes. Dans la dernière année, la plateforme de XpertSea a traité les données relatives à plus de 1,8 milliard de crevettes. Depuis mai 2019, elle fait partie d’un projet pilote de collecte et de communication des données. Dans le cadre de ce projet, plus de 150 crevetticulteurs thaïs travaillent de concert avec divers partenaires (gouvernements, membres de l’industrie et ONG) dans l’optique de réduire les conséquences des maladies dans le secteur.

XpertSea aspire à élargir la portée de sa technologie pour pouvoir l’appliquer à plus de 80 espèces. Ainsi, elle contribuerait à ce que, partout dans le monde, les gens puissent garnir leurs assiettes de produits de la mer de source plus durable.

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